Tunisie: L’identité arabo-musulmane n’est pas la voie pour la démocratie

Il n’y a pas de démocratie sans liberté de pensée et il n’y a pas de développement humain dans un environnement liberticide.Comment peut on parler de démocratie dans un environnement humain où le libre libre-arbitre et la liberté d’expression fruit de la pensée libre personnalisée et réfléchie, est considéré comme illicite parce qu’il est contraire aux dogmes de la religion qui enseignent la soumission, l’asservissement et l’obéissance totale et absolue ? Un environnement où la voix de l’homme doit s’effacer devant la voix de dieu. Ou l’on définit la liberté comme étant collective et jamais individuelle.

Tant qu’on n’a pas cerné tous les freins culturels propres à ces populations incultes et bigotes, ancrées maladivement dans leur identité musulmane, inhibées et endoctrinées par le prosélytisme obsessionnel du berceau jusqu’à la sépulture, on continuera de prêcher dans le désert aride Arabie. Et là on comprendra aisément pourquoi les sectes ont plus d audience que les organisations politiques de caractère laïque et républicain moteur pourtant de la démocratie. Ennahdha enracinée dans la religion peut toute à son aise ramener toutes ces brebis égarées dans le bercail d Allah. Par conséquent, les partis laïques du fait de leur non promiscuité affichée avec Allah sont perçus comme des mouvements hérétiques éloignant l’électeur-croyant du sentier céleste. Avant tout les électeurs sont des fidèles et leur seul critère de choix est identitaire arabo-musulman et non tuniso-tunisien. Les remous suscités autour du débat sur l’article 1 de la Constitution tunisienne sont autant d indices quant au souci de l’électeur-croyant de sa phobie de couper le cordon ombilical avec sa supposée personnalité arabe et musulmane qui prime sur la souveraineté nationale et le devenir humain et politique de la Tunisie. Autrement dit, seul un mouvement sectaire et ultra réactionnaire susceptible d incarner ces valeurs fondamentales appelées abusivement arabo-musulmanes, sources d’archaïsme, de régression et en rupture flagrante avec les exigences de la modernité synonymes de progrès humain a les faveurs des électeurs-croyants.

En effet, les peuples frustes et endoctrinés par la religion ne s’inscrivent guère dans une perspective terrestre, ils se projettent essentiellement dans leur vie dans l’au-delà. Leur devoir n est pas de préparer un monde meilleur pour les générations futures, protéger leur environnement humain et le pérenniser, ils ont une approche culturelle immatérielle dogmatique qui les freine dans leur quête de du bien être et de développement humain. Ils sont pathologiquement attachés aux dogmes de la foi qui ne leur laissent aucune autre alternative en dehors de la voie prévue par la feuille de route commune à tous les croyants. Le seul mot d ordre perceptible et la seule voix audible sont celles qui évoquent le respect total et absolu du schéma dessiné par Dieu pour tout un chacun qui est leur seul garant pour le repos de leurs âmes afin de jouir un jour des bienfaits promis par Allah pour ses fidèles les plus vaillants. Un musulman est tenu par ses obligations cultuelles et formelles à se laisser guider par les prescrits du Coran ainsi que de veiller à l’adoption de la Sunnah et la Charia conditions sine qua non pour toucher le Graal. C’est pour cette raison que les forces démocratiques de culture politique non marquée par le sceau de la religion sont comme un bateau ivre dans une mer agitée et houleuse ou’ soufflent depuis les vents venus du désert d Arabie. Porteurs de naufrage civilisationnel et de culture liberticide

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