Tunisie: A quand les papas Pampers ?

Les « papas Pampers » une expression assez triviale pour désigner ces pères qui à la naissance de leur enfant, usent de leur droit à un congé de paternité.Menu au programme: langer, changer, gazouiller avec bébé et lui donner la becquée c’est-à-dire le biberon pour les accoutumés.

Les pays scandinaves sont les pionniers en la matière. Notre Tunisie, pays en plein chantier législatif, se préoccupe-t-il du congé paternité ? Que nenni et c’est le dernier de nos soucis. Notre priorité actuelle est: moins de chômage et tendre à permettre à tout un chacun d’avoir un emploi. Prenons donc ce cas de figure. Un tunisien au chômage, contraint à rester à la maison car inactif contribue-t-il à élever ses enfants ? Y’a-il des papas poules en Tunisie ?

Des penseurs français dénoncent le congé paternité dans ce qu’ils appellent être une tendance à la féminisation de la société: des pères qui jouent le rôle des mamans, des gays qui consomment à outrance pour le paraître, des femmes relookés à qui on apprends à être féminines ou encore des hommes de plus en plus au petit soin vis-à-vis de leur apparence physique. Et tout cela pour le plus grand bonheur du système capitaliste qui pousse toujours plus à la consommation.

Or, il est vrai que ce type de société, dans lesquelles les différences entre les sexes tendraient à disparaître est à mon sens un échec. Le rôle du père est celui de l’ouverture vers l’extérieur. Une sorte de trait d’union entre le cocon familiale et l’agitation du monde externe. Un modèle, un socle solide sur lequel reposer. L’idée du père qui sent le vomis de son rejeton répugne tout le monde, y compris sa femme.De là, née la théorie que la féminisation de la société tue le désir et banalise les images de nus dans les médias.

En Tunisie une loi pour le congé de paternité est loin d’être d’actualité. Nous n’en sommes pas encore là, tous préoccupés que nous sommes par la question du chômage qui tend à devenir un véritable fléau dans notre pays. Mais la problématique posée par la féminisation de la société encouragée par la législation de certains pays, nous amène tout de même à nous interroger.

Faut-il repenser le système des sociétés « dites modernes » pour revenir à un système patriarcal ?

Labidi Nada

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