Slim Chiboub est-il vraiment parti ?

Le fantôme de Slim Chiboub rode certainement et assurément encore et toujours les jours de matchs de foot dans nos stades déserts.Et c’est tellement suspect que cette désertion ne serait en réalité orchestrée qu’afin de permettre justement la présence de cet infâme fantôme pour continuer à guider les sifflets des hommes en noir qui ne jurent que par lui, dans un sens unique et au profit du seul grand club de Bab Souika.

Une sorte de dévotion « au Dieu » des stades devenue encore plus exaspérante avec l’arrivée à la tête du ministère de tutelle du meilleur tireur de penalties tunisien de tous les temps je veux nommer Monsieur Tarak Dhiab le ministrissime du ballon rond, lequel, ballon ayant depuis la révolution tunisienne beaucoup perdu de sa rondeur et donc de son impartialité.

J’aimerais rappeler à certains que l’objectif de la révolution était -entre autres- celui de rompre avec les pratiques du passé. Un passé tout à fait récent qui encourageait l’émergence, dans notre championnat national d’un phénomène, phénoménal, rarissime, impossible, invraisemblable, introuvable nulle parts ailleurs, ce phénomène c’est une super-équipe de foot tellement forte, tellement hégémonique qu’elle est imbattable, injouable et non négociable, non seulement parce qu’elle possède le meilleur staff technique, les meilleurs joueurs et le meilleur public, mais aussi les meilleurs arbitres, les meilleurs responsables fédéraux et les meilleurs ministres de tutelle.

Notre ballon rond ayant fait pchitttt après une révolution qui a fait ploofff, au grand dam dix millions de citoyens qui font grrrr de rage. Les tifosi, les pauvres pensaient naïvement associer à la Dignité, au Boulot et à la Liberté, les leitmotive de la révolution tunisienne la notion de foot clean garantissant la notion de mérite et du « que le meilleur gagne » manque de pot, à chaque fois ils l’ont dans les filets -pour ne pas dire ailleurs-.

Qu’on veuille éradiquer la presse violette, je veux bien, et je l’approuve même sans aucune limite, mais au moins qu’on le fasse dans tous les secteurs d’activités. Pourquoi les journalistes sportifs et les commentateurs dans les émissions dédiées au foot à la télévision, seraient-ils exceptés de ce lavement? Ils n’arrêtent pas de cautionner les injustices subies par tous les adversaires de l’Espérance sportive de Tunis. Cette équipe qui n’a rien à espérer puisque le moindre de ses souhaits et de ses désirs n’est en réalité qu’un ordre, une épée de Damoclès sur la gorge des autres.

Le dernier des imbéciles, comme moi, auquel il viendrait à l’idée de condamner publiquement cette dictature du ballons plus tout à fait rond est désormais accusé de porter atteinte par ses déclarations pyrotechniques à la quiétude et à la bonne marche du championnat national et donc punissable et répréhensible.

Schuttt! Rien à signaler chef! Nous jouons pour la deuxième place et tout beigne! Nous dépensons des milliards pour des clopinettes, avec cerise sur le gâteau, avec la frustration qui va avec.

Le prochain Mohamed Bouazizi fumera sa dernière cigarette sur la pelouse d’un de nos stades de foot.

AUX URNES CITOYENS !

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