Ramadhan: il n’y a pas pire crime que de criminaliser les non-musulmans au nom de la Charia

Au rythme où vont les choses la Tunisie sera bientôt régie par la Charia, qui fera partie intégrante de l’Oumma islamique tel le nord du Mali où la Charia fait loi qu’Ennahdha la secte des caniveaux wahhabites appelle de tous ses vœux au grand désespoir des tunisiens. »

Déjà dès demain les lois de l’Islam vont gouverner pendant un mois la vie de tous les tunisiens, musulmans ou non ainsi que tous les visiteurs étrangers, et gare à celui qui les enfreint. La règle est simple: tout le monde sans exclusive doit se soumettre aux dogmes oppressants et liberticides de l’Islam qui interdisent par conséquent tout traitement dérogatoire. L’espace public est colonisé par la religion. Tous ceux qui s’hasardent à afficher leur différence tombent automatiquement sous les Fourches Caudines des lois de l’Islam, traités en criminels comme s’ils se rendaient coupables de troubles de l’ordre public. Un acte élémentaire tel que boire un verre d’eau dans la rue expose le contrevenant aux affres des lois de l’Islam. Tout au long de ce mois, tous les hommes subissent les mêmes contraintes religieuses et sont logés à la même enseigne en appliquant et observant scrupuleusement malgré eux des lois qui ne sont pas les leurs et qui devraient relever en toute logique du domaine privé. Un respect dont le contenu et les limites sont définis par la religion qui impose en réalité les mêmes règles de jeu aux musulmans et non-musulmans auxquels elle dénie tout droit à la différence. Elle les traite comme s’ils étaient des musulmans malgré eux. Paradoxalement, cette même religion réclame aux pouvoirs publics occidentaux d’avoir un statut de plein droit au titre des libertés de culte. Chez elle elle ne reconnaît aucune liberté à ceux qui ne sont pas dans son moule. Tant que l’Islam ne reconnaît pas les mêmes droits aux musulmans et aux non-musulmans considérés comme impurs à ses yeux, il est à douter puisse être une religion à part entière. Tant qu’elle pratique l’apartheid à l’égard des non-musulmans au nom de ses dogmes, l’Islam continuera à être une religion inique, injuste, inhumaine et partiale, et ne pourra pas oeuvrer pour le bien-être commun et la compréhension mutuelle. La vraie religion est celle qui a le souci de l’égalité absolue entre les hommes et ne les vilipende pas au nom de ses préceptes et fait comme s’ils avaient les mêmes obligations cultuelles que ses propres ouailles. Tout système qu’il soit religieux ou politique niant le droit à la différence dont il se prévaut lui-même de surcroît quand il est en situation minoritaire ne peut que susciter rejet et défiance. Quand on se veut une religion tolérante, on ne doit pas refuser à l’autre ce qu’on revendique pour soi et surtout quand on criminalise cette différence qui est une atteinte grave à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen. Il est vrai que l’Islam ne se considère pas lié par les dispositions de cette Charte chez lui, mais il ne manque jamais l’occasion de la brandir comme un spectre face aux autorités occidentales par pur calcul opportuniste. Il est du devoir politique desdites autorités d’exiger des pays musulmans la réciprocité des traitements. Il ne peut y avoir de liberté de culte sans contrepartie et il n’y a pas pire crime que de criminaliser les libertés politiques et de convictions. Les pays musulmans et en premier lieu la Tunisie qui est en train de sombrer dans l’intolérance et le sectarisme religieux en contradiction totale avec l’esprit areligieux de sa Révolution doivent en fin comprendre qu’ils ne sont pas en droit d’ imposer à l’autre ce qu’ils réclament pour eux en terre de démocratie.

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