Pourquoi les peuples arabes sont voués au sous-développement, au misérisme, l’obscurantisme et le despotisme ?

Ni modernité, ni démocratie, ni indépendance pour les peuples arabisés d’obédience sunnite: l’acharisme est la vraie cause de leur sous-développement.Les peuples arabes, un néologisme où l’on confond peuple et langue ( génétiquement seuls 20% des tunisiens seraient arabes ils sont surtout méditerranéens et quelque peu africains) si l’on a analyse avec rigueur intellectuelle et objectivité leur bilan en termes de créations et de réelle contribution à l’édifice de la civilisation universelle, à n’en pas douter le solde serait plutôt débiteur. Quels sont les acquis sociaux, politiques, intellectuels, culturels, scientifiques, économiques, technologiques, humains de ces peuples, la charité bien ordonnée commence par soi, avant de faire l’inventaire de leurs apports civilisationnels au monde ?

Ils ont été rarement la source fécondatrice de savoir universel. Plus souvent influencés par les apports extérieurs. Plus récepteurs et non (réceptifs qu’émetteurs. On sait ce que l’humanité doit aux Chinois, aux Romains, aux Grecs, aux Indiens, aux Anglais, aux Français (les congés payés, la couverture universelle maladie, l’égalité des chances, les droits de l’homme à l’origine des droits fondamentaux),aux Perses, aux anciens Egyptiens ou les Américains.

On sait aussi ce que doivent les peuples arabisés aux Grecs, aux Indiens, aux Byzantins, etc… qu’on se demande même que s’ils n’avaient pas subi l’influence de ces derniers grâce aux traducteurs Syriaques chrétiens auxquels la jeune civilisation dite arabo-musulmane doit son essor, jamais ils n’auraient dépassé les frontières aux confins du désert arabique et les arabes eux-mêmes n’auraient pas arabisé les autres peuples auxquels ils avaient imposé leur nouvelle religion et leur langue. Réduits au seul rôle de vulgarisateurs et des transmetteurs grâce bien souvent à ce qu’on peut appeler des intrépides savants et érudits bien souvent d’origine persane inspirés par la philosophie grecque, on ne saurait difficilement leur octroyer un statut de créateurs eux qui souffrent d’un immobilisme pathétique et plongés dans un état léthargique pathologique annihilant toute force génératrice de flux mentaux de changements, où ils ont joué un rôle très marginal en la matière, à cause du dogmatisme religieux qui prohibe toute action novatrice et étrangère à l’enseignement divin de nature à modifier, bouleverser et changer en profondeur la vie des croyants.

Partant du postulat théologique que seul Dieu innove, crée et entreprend jamais les hommes et rares sont ceux qui s’y étaient essayés tels que l’Afghan Al Furabi, l’Amazigh Ibn Rochd et les Perses al Razi et Ibn Sina étaient jugés comme hérétiques et victimes d’ostracisme et bannis. La majorité de leurs ouvrages détruits. Si réellement ces peuples avaient marqué de leurs empreintes l’histoire universelle dans les domaines tels que l’algorithme qui est d’origine babylonienne et indienne vulgarisé par le Perse Khawarizmi et toutes les autres disciplines scientifiques qu’on leur attribue à tort ou à raison où ils auraient excellé pourquoi les savants-transmetteurs-commentateurs aristotéliciens et platoniciens étaient condamnés par les thuriféraires de l’école de pensée théologique acharite fondée par le yéménite Abou Al Hasan Al Achari (873-935),dominante chez les Sunnites, farouchement opposée à l’école de pensée des rationalistes Muatazilites appparue au VIIIème siècle qui repose sur la logique et la rationalité, fortement inspirée de la philosophie grecque qui privilégie l’action humaine réfléchie et non prédéterminée ? C’est à juste titre qu’ Ibn Roschd dans son célèbre ouvrage « La Ruine de la Ruine » en riposte à celui de l’imam Al Ghazali « La Ruine de la Philosophie » avait dénoncé et critiqué l’idée que l’homme doit assumer tout ce que dieu lui aurait octroyé telle que sa condition miséreuse qui se transformerait un jour en gain dans l’au-delà.

En d’autres termes, les démunis ici-bas ne sont pas en réalité des démunis, ils sont juste éprouvés par Dieu, ils seraient élus par Dieu comme le seraient aussi les nantis, et dont les pertes seraient compensées selon leur degré de résignation à leur sort. Il n’appartient pas à l’homme de rompre la spirale du désoeuvrement et de l’exclusion sociale seul Dieu est en capacité de changer l’ordre naturel de choses, mais il ne changera pas pour autant cet ordre puisqu’il y apporterait dans l’au-delà les remèdes nécessaires. Changer la vie des gens en leur procurant les moyens adéquats, l’instruction universelle par exemple, l’accès aux soins alors que sans la maladie la santé n’est pas appréciable, l’injustice ne peut qu’être justice divine, le mal-être n’est au fond qu’un bien-être, ne peut qu’aller à l’encontre de la thèse de la prédestination chère à l’école asharite qui dénie à l’homme tout libre-arbitre. Introduite au Maghreb par les Almohades, elle n’a jamais cessé de scléroser intellectuellement les populations locales les rendant incapables d’objectiver leurs conditions de vie misérable, nuisant ainsi à toute perspective de développement humain visant à rompre le processus de la fatalité de l’échec. Comme si tout un chacun doit rester à la place que Dieu lui aurait assigné et que doit rester immuable et invariable.

Selon ses laudateurs qui pullulent actuellement au Maghreb et en Egypte tout projet politique non-revêtu du sceau asharite ne peut qu’être attentatoire aux dogmes de l’Islam. Rendant ainsi impossible toute action politique tendant à réformer la société et la doter d’institutions modernes. Il n’est pas étonnant que l’on cherche aujourd’hui en Tunisie à rétablir des institutions désuètes abolies par Bourguiba prenant exemple sur Kamal Attaturk qui était jusqu’à interdire en 1924 la traduction dans la langue turque latinisée de l’oeuvre d’Al Ghazali qu’il considérait comme dévastatrice à l’intelligence humaine et au développement de tout esprit critique et rationnel à cause de ses implications totalitaires et dogmatiques et sa vision réductrice et manichéenne du monde s’articulant entre le bien et le mal ayant comme seul fondement la volonté de Dieu. Comme si le père de la Turquie moderne faisait sienne la conviction de Tocqueville sur l’Islam certainement dans son expression théologique asharite: « qu’il y avait eu dans le monde, à tout prendre, peu de religions aussi funestes aux hommes que celle de Mahomet. » Nier à l’homme toute faculté de raisonner, réfléchir, penser, concevoir, agir de lui-même, de lui faire reconnaître que la volonté du puissant, du plus fort, de celui qui se prévaut de détenir un pouvoir inspiré par Dieu, ne peut que favoriser le despotisme absolu et dont l’acceptation devient une obligation religieuse.

En conclusion: comme le fait remarquer judicieusement Robert Reilly: « lorsque Dieu est force, la force devient votre Dieu. » Transposé cela dans la vie de la cité: le pouvoir injuste des gouvernants devient juste parce qu’il est voulu par Dieu. La loi du plus fort émane de Dieu et les sujets doivent s’y conformer. Une logique imparable et implacable qui rend impossible tout projet créateur de vie juste et égalitaire pour les populations sunnites sous domination de l’école de pensée acharite.

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