Monsieur le ministre de l’enseignement supérieur: sois sage et dégages !

Cette lettre est adressée à monsieur Moncef Ben Salem ministre de l’enseignement supérieur.Monsieur, je me suis demandée dès le premier jour de votre nomination si vous pouvez représenter réellement les universitaires tunisiens en étant à la tête de notre ministère et si vous pouvez initier des changements réels qui révolutionneront l’université tunisienne et la sortiront de l’obscurité dans laquelle elle a plongé des années durant. J’ai regardé les interviews que vous avez donné, j’ai bien noté les personnes que vous n’avez pas pu choisir pour vous entourer et vous conseiller, j’ai cherché des décisions que vous avez pu prendre mais le résultat est le néant complet.

Monsieur le ministre -je le dis simplement par politesse- mais je trouve que vous ne méritez pas ce poste exactement comme tous tes prédécesseurs et encore plus. On a beau pu flatter et angéliser votre militantisme au sein d’Ennahdha, mais ce n’est pas une monnaie suffisante pour diriger un ministère tel que le notre. Ce ministère est semé d’embûches et il nécessite une personne forte de personnalité et de caractère, une personnalité très avisée afin de prendre des décisions claires et pertinentes et de tracer les grandes lignes de changement en faisant participer toutes les compétences. Vous concernant, je trouve en regardant vos interviews que votre monnaie se limite au populisme ce qui fait que votre métier premier marchand de légumes dans votre ‘isizi’ vous va très bien et c’est dommage pour vous de l’abandonner. Concernant votre entourage conseillé que vous avez choisi, il est comme la monnaie à deux facettes et change de face avec les changements de couleur de la Tunisie, cet entourage a participé à la descente en enfer de l’université tunisienne pendant l’aire de ZABA et il continuera à le faire pendant cette aire ‘mort-révolutionnaire’. Concernant vos décisions elles sont floues et/ou inexistantes. Concernant vos visions elles sont tout juste limitées à la pointe de votre nez.

Permettez moi alors monsieur Moncef Ben Salem de vous le dire gentiment et simplement afin d’honorer ma fonction d’universitaire, soyez sage monsieur et dégagez.

Tunis le 4/4/2012

Dhaouadi Zoubeida

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