L’homme et la biodiversité: Amis ou Ennemis – Par Najeh Dali

L’homme est devenu tellement sauvage dans son comportement qu’il a ignoré qu’il fait partie déjà d’une notion qu’on appelle biodiversité.Et pourtant l’Homme devient de plus en plus exigeant en environnement, les gens se rassemblent pour créer des associations pour protéger la nature, des gouvernements crées des départements pour s’occuper de l’environnement. L’homme est toujours à la recherche d’une qualité de vie meilleure.

Juste pour rappeler à l’Homme son origine, essayons brièvement de présenter la notion de biodiversité

La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants qui peuplent notre planète, c’est-à-dire les végétaux, les animaux et leurs habitats. Sur terre ou en mer, sous terre ou dans les airs, dans les villes ou à la campagne, du désert à la banquise.

La biodiversité englobe donc tous les êtres et organismes vivants de la planète. Sa richesse est immense. Selon la National Science Foundation, 1, 75 millions d’espèces ont été découvertes à ce jour. Mais d’après les scientifiques, des dizaines de millions d’êtres vivants restent à répertorier.

Mais au même moment où on croit qu’une vraie conscience environnementale planétaire a vu le jour ces deux dernières décennies, l’homme continue à transformer son environnement avec des autoroutes, ponts, immeubles, lignes électriques, ….

Quel égoïsme, aucun milieu naturel n’a échappé à l’action de l’homme. Alors que les environnements urbains, périurbains, zones d’agriculture intensive, s’apparentent à des déserts biologiques.

D’‘une manière générale de nombreuses causes, directes ou plus insidieuses, sont à l’origine de l’érosion de la biodiversité. L’augmentation de la population humaine et de la consommation des ressources a entraîné la destruction des milieux naturels et la surexploitation de nombreuses espèces sauvages. À cela s’ajoutent aujourd’hui les conséquences de la pollution, du réchauffement de la planète et de l’introduction par l’homme d’espèces exotiques envahissantes.

En somme, on peut lister le recul de biodiversité au moins à 4 principales causes:

1- Destruction des habitats et modification des milieux (en France, la surface couverte par les aménagements routiers est supérieure à celle des espaces protégés).

2- Prélèvement excessif et surexploitation des ressources (trafic d’animaux et de plantes menacés, poissons surexploités par une pêche non sélective, etc).

3- Réchauffement climatique global (modification des aires de répartition des espèces, -certaines envahissent de nouvelles régions, d’autres disparaissent,…

4- Introduction d’espèces exotiques invasives (tortue de Floride, jacinthe d’eau, grenouille taureau, ragondin, etc.) qui se développent aux dépens des espèces locales.

Le recul de la couverture forestière est l’un des exemples les plus marquants de la dégradation par l’homme des habitats naturels. Les forêts tropicales humides sont des réservoirs de biodiversité: elles hébergent entre 60% et 75% des espèces mondiales sur seulement 2% de la surface du globe. En Europe, entre 900 et 1900, la couverture forestière est passée de 90% à 20% du territoire pour développer l’agriculture.

Si rien ne vient inverser la tendance, et si l’on continue de détruire au rythme actuel la forêt tropicale humide (où vivent 50 % des espèces connues et l’immense majorité des espèces inconnues),on estime que 25 % de toutes les espèces animales pourraient être rayées de la surface du globe avant 2025.

Les écosystèmes d’eau douce sont aussi souillés par les polluants, alors qu’ils abritent 40% des espèces de poisson connues (pour seulement 0, 01% du volume d’eau mondial).

Les zones humides souffrent de l’assèchement et de la pollution. Et pourtant elles sont nécessaires pour épurer l’eau douce et limitent les inondations, et le lieu également pour des milliers d’oiseaux

Les écosystèmes semi-arides sont menacés par la désertification. Même les zones polaires sont touchées par la pêche industrielle, la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique. Combien d’années encore avant la noyade définitive de l’ours polaire ?

Il faut dire que déjà, 95% des espèces ayant existé ont actuellement ont disparu. Une espèce vit en moyenne 1 à 10 millions d’années. Or depuis l’apparition d’homo sapiens, le taux de disparition des espèces a beaucoup augmenté, du fait de la destruction des habitats (pour développement des routes, zones industrielles ou villes),de la déforestation en zone tropicale, de la chasse, la pèche, le commerce….

Les formes de vie décrites à ce jour comportent entre 1, 5 et 1, 8 million d’espèces (selon les critères de classification retenus),parmi lesquelles 360 000 plantes et micro-organismes, 990 000 invertébrés, 45 000 vertébrés. Terrible constat: la plupart sont désormais en voie d’appauvrissement ou de disparition, à une vitesse mille à dix mille fois supérieure à celle des grandes périodes géologiques d’extinction.

Aujourd’hui on voit partout des marées noires, des fuites accidentelles ou volontaires de produits pétroliers).

La pollution dûe à l’utilisation de fertilisants dans l’agriculture se traduit par le dépôt d’oxyde d’azote dans les champs, qui retient la chaleur et peut rester dans l’atmosphère jusqu’à 150 ans.

La surexploitation des espèces vivantes et des ressources naturelles, à travers la chasse, la pêche, le commerce ou l’extraction du bois, a entraîné la disparition de nombreuses espèces animales et végétales au cours des derniers siècles. Cette cause historique, documentée pour de nombreuses espèces éteintes, reste encore la 2ème cause de disparition des espèces.

Les tortues avalent des sacs en plastique en croyant manger des méduses et en meurent.

Les déchets provoquent des problèmes environnementaux en raison de leur composition, de leur solidité, visibilité, durabilité.

Ces déchets de fragmentent avec le temps en des milliers de morceaux, parfois de taille microscopique, qui sont ingérés par les oiseaux marins, tortues de mer, mammifères marins, ceci affectant la chaîne alimentaire jusqu’à l’homme.

La pêche intensive et non sélective. Les pêches s’accroissent au niveau mondial. Aujourd’hui, à peu près un tiers des poissons pêchés dans le monde sont transformés en nourriture destinée aux poissons d’élevage, provoquant un effondrement des effectifs des espèces de poissons prédateurs puisqu’ils n’ont plus de nourriture.

– 92 millions pour les pêches de capture

– 51.7 millions pour l’aquaculture

Ainsi, on va vers un épuisement des stocks, leur reconstitution devenant plus problématique.

Dites-vous que ce problème n’est propre au pays pauvres, même des pays riches où on dit que leur population est consciente du monde font des atrocités à l’environnement. Au Norvège, les phoques sont abattus manuellement à l’aide d’un instrument en forme de hache. Il faut parfois asséner plusieurs coups pour tuer l’animal, et pire encore, il arrive que celui-ci soit encore agonisant au moment où il est dépecé.

Pour finir cette note, sans donner une conclusion, car il semble que la problématique. Rappelez de ce que Albert Einstein avait prédit ce qui arrive…:

 » Si les abeilles venaient à disparaître, l’homme n’aurait plus que quatre années devant lui. Sans abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d’animaux, plus d’hommes « .

Dali Najeh

Quitter la version mobile