L’hiver démographique en Europe: à qui la responsabilité?

L'hiver démographique en Europe

L'hiver démographique en Europe

En tant qu’ancien élève d’Alfred Sauvy, le père de la démographie mondiale, je réfute le concept idéologique et raciste du grand remplacement, mais en revanche, je dois admettre qu’une population minoritaire aujourd’hui peut devenir dans quelques générations la population dominante dans son pays d’accueil à une seule condition :

Solde naturel de sa population excédentaire, plus de naissances que de décès, croissant d’une part et d’autre part c’est le scénario inverse chez la population majoritaire, moins de naissances et plus de décès. C’est la loi de la nature !

Une population qui se décroît au fil du temps finit par disparaître d’elle-même. L’Allemagne perd 200 mille habitants chaque année malgré l’arrivée massive des migrants au cours de ces 10 dernières années, ce qui biaise déjà le vrai chiffre de son déficit démographique qui aurait pu être encore plus grave.

On peut imaginer les bouleversements du paysage humain de l’Allemagne à l’horizon 2100.

Pour pouvoir faire une projection démographique fiable de l’Allemagne à cet horizon il suffit de comparer les taux de fécondité de ses habitants traditionnels et des nouvelles populations sous réserve qu’il n’y ait de phénomènes qui pourraient impacter dans un sens comme dans un autre leurs courbes de natalité respectives.

On part du principe que toute population dont le taux de fécondité est inférieur à 2,1 enfants par femmes en âge de procréer est incapable de se renouveler et menacée d’extinction dans un avenir lointain.

Les populations migrantes n’ont pas le dessein de remplacer les populations autochtones et de coloniser leurs territoires, mais devant la faillite démographique de ces dernières, c’est elles qui constituent par la force des choses le socle démographique de leurs pays d’accueil si elles-mêmes ne connaissent pas d’érosion démographique dans les années à venir.

Le grand remplacement laisse entendre que l’on a exterminé les populations originelles au profit de nouvelles populations comme cela s’est produit sur le continent américain, où la population autochtone a quasiment disparu du paysage humain au prix d´un génocide occulté de plus de 20 millions d´habitants.

Personne ne se substitue à personne, mais si d’un côté on a des populations qui hibernent et d’autres qui se renouvellent, on ne peut accuser ces dernières d’être responsables de leur hiver démographique.

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