Le revolution blues !

J’ai comme le révolution bluesJe démêle devant l’actualité mes incompréhensions

Une marée remonte insolente avec beaucoup de déceptions

Certains s’appliquent à dévorer le monde, d’autres à le regarder

Les geôles de l’esprit reprennent de l’élan

Les jeux de cirque reviennent audacieusement

La bêtise dégrafe son ceinturon, la répression également

Les arènes sont ouvertes, les pugilats reprennent indécents

Crêpages de chignons, faux bonds et guerres mesquines

De beaux candidats en costards –cravates étincelants

Posent en donneurs de leçon drapés dans d’affreuses toges et de fausses modesties

De faux sourires ou implants nous vendent mal leurs idées

Plus d’arabesque ni de grandes symphonie

Dignité en sautoir, démocratie en captivité

De petits sentiments sur de petits adjectifs sans lyrisme ni grande surprise

Un désert depuis quelques temps

De longs discours avec d’effroyables sommets

Une pente abrupte sur des pas hésitants

Des terreurs diurnes sur des chutes houleuses

Ne plus être le jouet de personne

Ne plus être une doublure de soi même

Ne plus se consumer vainement

Ne plus se vendre lâchement

Pouvoir se regarder autrement

Marcher dans sa vie sans honte ni ombrage

Pouvoir parler de déblaiement et de reconstruction

Ne plus penser à la possible contre révolution

Buter contre les infinis de mes prisons

Reprendre la rue, hurler ma peur et mon non renoncement

Car il n’y a de pire solitude que celle de rester figé en un terrible tête à tête avec soi même, spectateur de sa propre destinée.

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