La Syrie, première victime du programme nucléaire iranien

L’occident ayant juré la perte de l’Iran, applique la doctrine de la guerre préventive chère à G.W. Bush.Les pays occidentaux peuvent tolérer tous les excès aux peuples arabo-musulmans et surtout à leurs dirigeants. Ils les laissent jouer à leurs guises à construire des mégalopoles ultra modernes en plein déserts, ériger des pays et des continents super chouttes au beau milieu de l’océan, décaler les dunes en vue d’organiser les plus prestigieuses manifestations sportives mondiales. Pour un petit bobo, ils leur vendent des cliniques super équipées, pour les férus de ballons ronds ils leur vendent leurs meilleurs clubs de foot et quand ils veulent regarder des films de cul, ils leurs vendent des satellites, ceux qui veulent entamer une carrière de dictateur, et ils sont nombreux, sont épaulés par une assistance militaire et extra militaire occidentale très bien fournie en orgues de Staline, en mirages de Dassault, en Steyr autrichiens et en missiles de l’oncle Sam avec les restrictions d’utilisation que tout le monde connait.

Tant que nos excès ne dépassent pas notre ferme volonté de dépenser nos pétro-dollars, ils nous présentent toutes les facilité possibles et imaginables pour satisfaire le deal bien connu, eux les chercheurs, nous les acheteurs.

Comme il est hors de question pour les occidentaux que l’un des pays arabo-musulmans puisse un jour accéder à l’arme suprême, l’arme nucléaire. Cette arme est totalement prohibée pour cette catégorie de population ou de régimes, et ce dans le dessein de pérenniser le déséquilibre des forces en présence dans le moyen et proche orient au bénéfice de l’état sioniste, mais aussi pour annihiler toute velléité hégémonique d’une jeune puissance arabe ou islamique qui serait tentée à quitter les sentiers battus et jouer à l’électron libre.

Si la règle veut qu’il soit strictement interdit à ces peuplades d’obtenir leur arme nucléaire, le Pakistan est dans ce cas l’exception qui confirme cette règle, en effet, le Pakistan, détenteur de la bombe atomique ne présente pas de danger, selon la vision occidentale, dès l’instant où il a quasiment mis son arme sous la tutelle américaine.

Le régime des mollahs en Iran, fort du fiasco américain en Irak d’une part et après avoir mis à son profit le démantèlement du régime soviétique d’autres parts, en exploitant la cacophonie qui s’en suivit pour installer l’hégémonie chiite persique logtemps rêvée dans cette région du monde tant convoitée pour ses richesses en hydrocarbures. Ce pays ne cessa depuis lors à souffler le chaud et le froid pour crier au monde, trop tôt à mon gout son désir de reconnaissance de la part de ces mêmes occidentaux qui ne voient pas les choses selon le même angle que les Ayatollahs de Teheran.

Que reproche-t’on à la jeune république islamique d’Iran, pourtant signataire du traité de non prolifération de l’arme nucléaire et du protocole complémentaire au dit traité? Eh bien tout! Si on veut!

** Son premier défaut est d’être un pays musulman.

** Son deuxième défaut est celui d’adopter un régime constitutionnellement islamique.

** Son troisième tare est de se déclarer ouvertement anti occidental.

** Un quatrième blasphème qui est celui de nier la Shoah.

** le cinquième danger était celui d’avouer sa haine du régime sioniste et son souhait de le voir disparaitre.

** Autre « crime » perpétré par ce régime, celui de travailler sur un programme nucléaire, seul comme un grand!

** Septième irrespect qu’est celui de bien avancer dans son programme nucléaire pour bientôt atteindre le point de non retour où son attaque militaire deviendrait hérétique.

** le niveau avancé atteint par la technologie iranienne dans l’enrichissement de l’uranium.

** Le défaut le plus grave de l’état persique est celui de posséder les vecteurs opérationnels qui lui permettraient le cas échéant d’atteindre ses cibles. Une belle panoplie de missiles et de fusées.

** Défaut numéro dix et non des moindres est celui de former avec la Syrie et Hezbollah une troïka que le Tsahal en connait un rayon sur la virulence pour en avoir été le dindon de la farce un certain printemps 2006.

** Et finalement ce foutu caractère de vouer une haine à peine voilée contre les monarchies sunnites du coin, alliées inconditionnelles dans l’adoration de l’oncle Sam.

Cela en fait trop, non? Une série de défauts réunis dans un seul régime qui ne fait aucun effort pour plaire à l’occident qui a une sainte horreur de se trouver en train de subir les événements, de ne pas les contrôler, ces tares, viennent donc à point nommé pour lui attirer les foudres du monde dit libre et démocratique qui a juré la perte du régime récalcitrant des Mollahs. Et ce en s’attaquant au maillon le plus faible de la troïka: la Syrie. Leur intervention pour déstabiliser Damas vient s’imbriquer sur le début du printemps arabe qu’a connu la Syrie en mars 2011 à l’instar des autres pays arabes. L’insurrection des syriens s’est aujourd’hui transformée en une horreur inextricable où les protagonistes sont à la fois arabes, sionistes, américains, européens et persiques. Le but non annoncé de cette mise à mort est d’isoler l’Iran, et par la même le priver du soutien d’un pays limitrophe de l’état hébreux pour finalement asseoir définitivement la suprématie nucléaire et conventionnelle de l’état hébreux. Car toute autre arme nucléaire non israélienne dans le région éliminerait de fait, le caractère dissuasif de l’arsenal sioniste.

La destruction mutuelle assurée est une éventualité qui ne doit pas exister dans le lexique hébreux.

Mais la Russie exaspérés depuis toujours par l’arrogance des occidentaux qui l’ont déjà privée d’une grande partie de ses soutiens parmi les pays de l’est européen, ne l’entend pas de la même oreille et commence à regarder du coté de la Chine afin de jouer ensemble, quoique timidement leur rôle de contrepoids pour d’annihiler un tant soit peu l’emport du bloc OTANtique.

Quitter la version mobile