La Pet Therapy: comment se soigner avec les animaux

La zoothérapie est une intervention auxiliaire, et non substitutive, des thérapies conventionnelles, où l’animal joue un rôle d’intermédiaire et de catalyseur entre le zoothérapeute et le patient.Depuis les recherches du Dr Boris Levinson, le père de la zoothérapie, dans les années 50, la science est aujourd’hui unanime à confirmer l’importance des animaux, autant pour les adultes que pour les enfants, non seulement en cas de maladie grave, mais aussi comme remède au « syndrome du manque de nature ». C’est Richard Louv qui, en 2005, dans son livre Le dernier enfant des bois, a donné un visage à ce syndrome en le baptisant « Nature-deficit disorder », ce que l’on pourrait traduire par « Trouble déficitaire lié à une carence de nature ». Cela fait référence au fait que les enfants passent de moins en moins de temps en plein air, ce qui serait une des causes majeure de problèmes de santé parfois graves, ainsi que de troubles comportementaux.

Dr Slim ANNABI, Psychiatre, Diplômé des universités de Paris (psychiatrie pour adultes et enfants. Ancien Assistant au Centre Hospitalier Sainte-Anne de Paris et Ancien Chef de Service de l’Hôpital Universitaire de La Manouba à Tunis.)

Le Dr Slim Annabi, neuropsychiatre exerçant à Tunis, qui a élaboré le projet zoothérapeutique appelé Zoo.Ani.Me.C © en collaboration avec le Centre Hippique Mahdia, explique que: « Il s’agit d’activités psychomotrices assistées par des animaux, afin de stimuler et d’accélérer le processus thérapeutique dans une médiation triangulaire entre le zoothérapeute, l’animal et le patient. Le but fondamental de la zoothérapie est d’aider la personne à progresser dans les domaines psychologique et social grâce à un rapport à la fois pur et affectif procuré par l’interaction avec un animal de compagnie », nous précise le docteur Slim Annabi « ce qui permet au patient un certain relâchement. Il l’incite vivement à se révéler à l’entourage, aux autres, et à s’exprimer avec moins de réserves. En effet, quand un individu « converse » avec un animal, ne craignant pas sa critique, il se « confie » alors plus facilement, avec un naturel et une aisance qu’il n’avait pas, ou qu’il a perdue suite à un important traumatisme psychologique. Quand il réussit dans son entretien, il se sent utile, « humain », responsable de ses actes. Cette sensation d’aisance et de confiance que l’individu éprouve face à l’animal se déploie peu à peu, et s’étend à la relation avec l’entourage, y compris avec les thérapeutes. L’animal devient alors un outil précieux dans la relation entre le thérapeute et le patient: c’est en cela qu’il aide, qu’il assiste en quelque sorte la prise en charge psychologique, améliore la verbalisation et par conséquent facilite l’écoute des plaintes du patient. Il joue le rôle d’activateur de soutien du contact de liant social, et donne un plus à la prise en charge thérapeutique. »

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