BREF…C’est TOUT

Ce qui se passe en Tunisie n’est pas, et en dépit des retards, que temps perdu. Cette révolution si universelle est forcément condamnée à chaque instant à renaître. Ce n’est pas qu’il n’y a pas de déceptions pour les voix les plus libres mais c’est aussi un prix à payer que de souffrir en toute révolution des contre-coups. Le fait de toute l’histoire humaine des révolutions est qu’il n’y a pas toujours que des amis. En cette conscience du fait comme en ce souci de toujours renaître réside l’essentiel de tout acte révolutionnaire; celui de la persévérance. En ce sens prioritaire, il s’agirait donc et surtout de veiller à chaque instant à lever voile et voix. N’oublions jamais que nulle révolution n’a que des amis. Au delà du capital mondial, des Réactions globale et surtout locale et, plus concrètement encore, des ‘opportunistes ‘ de tout bord, il y a en premier lieu que Zaba et son gang de ‘fous’ – éliminés en premier cercle par la seule volonté du peuple en cette révolution que l' »élite’ n’a faite qu’à retardement et à fauteuil et chaise – n’ont jamais été seuls à mordre dans le pays. Des milliers et des milliers de corrompus leur servaient, en se servant à cuillères moins grandes, abus et intérêts. Il n’y a donc pas à s’étonner de ce retard en presque chaque chose en ce pays mordu. Et comme il n’y a jamais de révolution en ‘point’ et que c’est forcément d’un long processus qu’il s’agit, il s’impose de veiller aux espoirs les plus légitimes: la justice sociale, l’égalité, la dignité et au tout premier plan la liberté d’expression. Comme de tout temps, le mensonge, le faux et la turpitude accompagneront à longueur de bras, de langue et d’ondes ce long processus. Il n’y a de révolution qui ne porte avec elle ses ennemis. Mais tout l’essentiel est de le savoir et de veiller en toute heure à son souffle et à ses visées. Et ce ne seront jamais, de par la nature de l’époque et de la dictature cybernétique comme du rôle des média, ces ‘ porteurs de faux’ qui le diront. Comme à longue privation ambitions immenses, les ‘grandes gueules’ audio-visuelles n’épargneront d’effort(s) pour à tout moment paraître expliquer le besoin des pauses et applaudir les acquis en trêve. Or, ce peuple est et doit être maître de son devenir que déformeront de nature les écrans. Des déceptions, il y en aura encore et encore mais la Tunisie n’est plus dans le temps à perdre. Elle est dans l’Histoire et c’est toute la portée de la continuité qui s’impose. L' »élite » opportuniste œuvrera, de rôle et de classe, à hache et à bâche mais, soyons-en rassurés, ce processus est en marche. Il faut juste ne pas oublier qu’il n’y a de révolution qui ne vise les droits des individus et surtout des peuples et que c’est de ce bord qu’elle compte d’abord ses amis; d’où l’obligation avertie de ne jamais lâcher prise. Les contre-révolutionnaires ne sont pas qu’ailleurs, ils sont forcément parmi nous. Toutes les voix justes et libres comptent plus que jamais, en quête des premières vérités tangibles; du droit de ce peuple de tout savoir et de décider de son destin.

La Tunisie se libère. Les hommes et femmes libres gagneront à s’inscrire en vrai gardiens de ce processus. Il y va de leur révolution, de leur besoin vital de briser le mensonge et d’embrasser leur être, en le voulant! VIVE le peuple!

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