« Andi ma nkollek » j’ai à te dire

J’appelle sur le plateau d’abord monsieur Mounir Ouakel, levons-nous et applaudissons :Ce monsieur est un géant.

De sa Suisse gelée, il a courcircuité depuis plus d’un an et demi le cours du Léman pour nous en offrir généreusement le jus sans compter sans se lasser parce qu’il est resté indéfiniment l’enfant de ce pays dont il meut et vit.

Il a été derrière tous nos blessés pour les soigner, les aider et les expatrier s’il le fallait sans relâche et sans merci.

Aujourd’hui encore, il est au premier plan pour le départ de Walid kasraoui et Moslem kasdelli

J’appelle ensuite sur le plateau madame Zohra Labidi de ses émirats réunis, belle et dévouée encore pour nos blessés.

Je ne la connaissais pas encore lorsqu’elle m’appelle sur mon cellulaire pour me hurler doucement un dimanche tôt le matin:

Ne pleure plus ton Walid, sa jambe, on va s’en occuper.

J’ai réuni l’argent. Il est sur un compte d’une association ATF Aquitaine Bordeaux qui se propose de le prendre en charge.

Walid et Moslem ont perdu à deux leurs jambes amputées récemment parce que nous ne commandons pas nos destins et que l’homme reste infiniment petit et gourmand et emprunte beaucoup à machiavel.

Zohra assure merveilleusement en non stop. Des Pc trouvent leur route de sa poche vers nos blessés, des fringues huppées pour nos écoliers, des des des des et surtout une game hors pair de don de soi et de bonté.

Zohra lève toi, ton papa de LA HAUT se retourne Fier de t’avoir enfantée.

J’appelle aussi madame Souad Kouildi de ses émirats également avec son arabe cassé mais son cœur étonnament grand immense à contenir la terre entière.

Elle a joué des coudes et des pieds, a frappé à toutes les portes les grandes et les moins grandes, les puissantes et les moins puissantes, a cogné fort dans nos âmes pour les soulever et avoir des hauts le cœur pour vomir comme son amie de la constituante les tournantes et les violées, les abus et les dénis, les manquements et les frustrations, les mauvaises passes et les rejetés, les désillusions et les rêves abîmés pour recoudre finement comme sur un canevas mais cette fois faits d’hommes et de femmes avec nos mains de plus en plus adroites sous sa gouverne et son œil averti un chaînon torride fou et fougueux de solidarité pour nos blessés.

J’appelle aussi madame Ferdaous Chekili encore de ses émirats bénis par nos femmes généreuses et nos hommes bons qui en catimini a aidé discrète et effacée et que je ne domine pas très bien de loin dans un savoir faire hors pair.

J’appelle également madame Azza Ghanmi qui s’est attablée vaillamment à notre cause des blessés, remplit ses couffins de jour ou de nuit de bons mets et de fruits pour booster nos aimés sur le sol français partis se soigner.

Elle s’est donnée aussi à la sauvegarde de cet acte de solidarité sans « tganguine  » ni rechigner.

J’appelle également les autres femmes et hommes tous debout avec nous du plus loin de leur patrie dans un souci de don et de parfait patriotisme car aimer sa partie ce n’est point en le consignant par de simples « j’aime » sur la toile Facebookienne ou en tchatchant plus de drague que de baise, d’hypocrisie virtuelle que de patriotisme à deux sous. Tous des halouzi et des boudourous lorsqu’ils s’évertuent à répéter « je prierai pour eux « ou encore  » je suis à cours d’argent tawa  » sinon la plus belle et la plus hypocrite  » je milite ailleurs mais je vous soutiens madame ».

Une belle jambe en bois ce soutien ces propos merdiques et foireux avec laquelle j’aimerai bien les faire descendre de leur tour de marbre pour leur inoculer les vrais valeurs de l’islam mieux encore de l’humanité et l’humainsme si ce n’est que Dieu n’a rien à cirer de nos prières et de nos courbettes quand nos coeurs sont de pierre nos âmes noires et congelées!

Aimer c donner du plus fort et du plus haut de sa personne sans compter, sans se lasser, sans jalouser, sans discréditer, sans haïr, sans rancune, sans mauvaise foi mais sous une seule loi: tendre la main à moins que soi !

J’appelle au plateau de « andi ma nkollek » le mien celui de mes tunisiens simples des fois idiots et souvent bernés toutes ces belles personnes que j’ai citées qui ont été présents avec moi la main sur le cœur en non stop pour assister nos enfants les oubliés de la révolution loin du délire des politiciens et la couardise des partis qui ont essayé de grimper et de gratter sur leur dos.

Je les préviens leur chute sera si douloureuse et fatale qu’il n’ y aura personne pour les ramasser.

Croix de bois croix de fer, si je mens je vais en enfer !

Sur un autre plateau, j’appellerai mes locaux.

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