Analyse d’une dictature

Un dictateur une fois élu et bien installé, il prend en mains entre guillemets les règnes du pouvoir, et il commence à préparer en douce le terrain pour son maintien " j’y suis, je reste ".Et là, il engage un processus terriblement bien étudié afin de préserver son fauteuil. Ce processus consiste à s’accaparer de tous les points d’influences en désignant et nommant à leurs têtes, ses proches et ses amis et ses collaborateurs les plus dociles, et qu’il peut guider par leur bout du nez.

Pour simplifier le plus possible cette analyse afin de permettre aux jeunes et aux moins jeunes et aux profanes de bien comprendre les rouages de cette dictature, il est nécessaire de classer les zones du pouvoir:

1- La présidence elle-même qui n’est au fait que la base de données de décisions et de contrôles et le lieu d’influences.

2- Les Ministères dits d’autonomie tels que le ministère de la défense et de l’intérieur qui ont les moyens les plus persuasifs pour mater les dissidents et les récalcitrants et les opposants, et qui ont tous les moyens pour le faire -prisons – armes – tortures – terreurs etc… ainsi, on voit que les actions dans lesquelles le pouvoir semble être plus expérimenté sont celles de la répression sanglante, les arrestations arbitraires, les complots permanents, la maltraitance et les tortures inhumaines.

3- Des appareils d’influences qui ne sont que des baffles de propagandes en l’occurrence: le parti politique et les médias ( TV – Radio – journaux etc…) en quelques sorte des guides socio-politique mais qui vont dans le sens de l’intérêt du pouvoir et qui tapent sur les doigts  » des perturbateurs « . Ces appareils ne comptent que sur la répression policière, la manipulation et le verrouillage médiatique pour légitimer leur politique aveugle de gouvernance.

4- La justice, magistrats et avocats du diable rien que pour orienter les procès mêmes bidons dans les sens du pouvoir et toujours dans un sens unique, mais aussi qui peuvent condamner les innocents et emprisonner en particulier les opposants ou éviter les condamnations des proches de la haute sphère.

5- L’argent, c’est à dire là où il peut y avoir un flux et reflux de liquidité comme les banques et les fonds monétaires.

Pour ceux qui ont compris, c’est le résultat d’un étouffement sans précédent du droit de vie, d’organisation, de manifestation pacifique, d’association, de libertés syndicales, de libertés d’expression, tout a été retiré aux citoyens pour ne leur laisser de recours que la pauvreté et l’exclusion catégorielle.

De ces cinq chapitres, chacun peut faire l’objet d’une analyse à part dans ce cercle vicieux qu’est le pouvoir dictatorial, car chaque zone entraînera automatiquement à elle-même d’autres domaines

Ceci dit, si nous tenons compte uniquement de ces cinq branches et faire en sorte de calculer le nombre de personnes touchées rien que par ce fléau nous allons constater qu’ils peuvent contenir des milliers de gens pro-gouvernementaux et donc ayant directement été mêlés de près ou de loin à cet état de dictature !

Quant aux autres institutions bidons qui ne sont au fait que des lieues de comédies et de mascarades, leur rôle aussi a été primordial et là je peux citer plusieurs dont le parlement, la chambre des conseillers, les gouverneurs et les associations socio-politique etc…

En conclusion, ceci va permettre à plusieurs d’entre nous de comprendre le pourquoi et l’insistance de Ennahdha de vouloir mettre et de placer dans les postes clés ses fidèles, en attendant les élections prochaines.

Donc, nous affirmons notre détermination à refuser de se taire devant la vérité, nous refusons de nous taire en contrepartie de quelque miettes de la part des manipulateurs au plus haut sommet de l’état, et nous refusons la fatalité de cette impasse politique.

Si nous nous taisons et ne faisons rien face à cette situation, les Tunisiens auront largement contribué aux côtés du pouvoir à humilier et insulter les martyrs qui sont tombés.

Nous avons le devoir de saluer le combat magnifique de nos martyrs et de tous ceux qui croupissent actuellement dans les places pour avoir osé débrayer, protester, manifester pacifiquement leur ras-le-bol et leur mécontentement face aux dérives autoritaires du pouvoir.

Nous avons le droit et le devoir d’avancer vers un Etat de droit.

Peuple de Tunisie, le destin de ton pays est entre tes mains, ne le laisse pas entre les mains des imposteurs et des affairistes animés par les projets des dieux de combat économique.

Peuple de Tunisie, pour l’avènement de la démocratie dans ton pays, inspire toi de ce que disait le général de gaulle: « Soyons fermes, purs et fidèles. Au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont jamais cédé ».

RIAHI Mohamed

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